Le trafic maritime

Le trafic maritime a évolué d’une façon remarquable durant les dernières décennies. Tout en établissant des liaisons intercontinentales, le transport maritime génère un trafic couvrant 90% de la demande de transport intercontinentale de fret. La force du transport maritime ne repose guère sur sa vitesse mais bien sur sa capacité et sur la continuité de son trafic. Le rail et la route sont incapables de supporter un trafic d’une telle échelle géographique et d’une telle intensité. Les industries lourdes ont généralement tendance à s’agglomérer en des lieux adjacents aux sites portuaires.

Le transport maritime a su tirer avantage de nombreuses innovations techniques, notamment au cours de ce siècle. Elles comprennent:

  • Infrastructures. La plupart des infrastructures maritimes sont le résultat de modifications des voies d’eau dans le but d’établir des routes plus directes (canaux et écluses). Cette stratégie est cependant très onéreuse et entreprise seulement lorsque nécessaire. Les investissements sont aussi canalisés vers l’expansion des capacités de transbordement des infrastructures portuaires.
  • Vitesse. La vitesse moyenne des navires est d’environ 15 noeuds (1 noeud = 1 mile marin = 1.853 mètre), ce qui équivaut à 28 km/h. Les navires plus récents peuvent atteindre des vitesses de l’ordre de 25 à 30 noeuds (45 à 55 km/h).
  • Aérodynamisme et hydrodynamisme. L’objectif consiste à construire des navires dont la friction avec l’air et l’eau est à un minimum. La coque des navires les plus modernes est le résultat d’efforts considérables cherchant à minimiser la consommation d’énergie.
  • Propulsion. La technologie en matière de propulsion des vaisseaux est passée de la voile, à la vapeur, au diesel, aux turbines à essence puis enfin au nucléaire. Depuis l’invention de la propulsion à hélice, le progrès dans ce domaine a connu une envolée remarquable pour aboutir éventuellement à la propulsion à double hélices.
  • Matériaux de construction. Ils sont passés de la coque de bois, à la coque de bois à armature d’acier, à la coque d’acier (les premiers navires de guerre) et enfin à la coque composée d’acier, d’aluminium et de matériaux hybrides.
  • Automatisation. Différentes technologies d’automatisation ont fait leur entrée en scène au fil des ans, incluant notamment les navires auto-déchargeants, la navigation assistée par ordinateur (les besoins en équipage sont réduits et la sécurité accrue) et les systèmes de positionnement global.
  • Spécialisation des navires. Avec le temps, les navires sont devenus de plus en plus spécialisés pour inclure les bateaux à cargo divers, les pétroliers et bateaux-citernes, les bateaux affectés au transport du grain, du minerai, du méthane, les vraquiers, les chalands et les porte-conteneurs.
  • Intégration et spécialisation des routes. Le navire fluvio-maritime permet le passage direct d’un réseau fluvial à un réseau maritime. Ce type d’embarcation est particulièrement présent en Europe (Méditerranée, Mer du Nord, Mer Baltique).

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