L’inauguration de l’ouvrage va permettre de désenclaver la Casamance et de doper les relations commerciales dans la sous-région.
Un « événement historique »
C’est à présent chose faite, puisqu’un élégant ouvrage de béton clair de plus d’un kilomètre enjambe dorénavant le fleuve à quelques kilomètres au sud du poste-frontière de Farafégny. Haut comme un bâtiment de cinq étages, il permet le passage entre ses piliers de la plupart des bateaux qui naviguent sur le fleuve, la colonne vertébrale du pays.
Financé essentiellement par la Banque africaine de développement (BAD), avec une participation du Sénégal et de la Gambie, le pont, dont la construction avait débuté en 2015, devait être inauguré à 10 heures (GMT et locales) par le président sénégalais Macky Sall et son homologue gambien, Adama Barrow, qui a relancé les travaux après son élection il y a deux ans.
Il sera ouvert dès mardi aux véhicules légers (voitures, bus de moins de 35 places…) et à partir de juillet aux véhicules lourds, camions notamment. Dans un premier temps, le tarif pour l’emprunter sera le même que pour le bac, selon les autorités gambiennes. Son achèvement est un « événement historique », car il permettra le « désenclavement » de la Casamance, région touristique et agricole dont le développement a été freiné par son isolement géographique du reste du Sénégal et par une rébellion indépendantiste vieille de plus de 35 ans, aujourd’hui en sommeil, a souligné un conseiller personnel de Macky Sall, Abdoulaye Badji…