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Balance commerciale : Forte hausse de l’export et… du déficit

Les principaux secteurs sont orientés à la hausse. L’automobile, les phosphates et l’aéronautique progressent à deux chiffres.

L’export se porte plutôt bien. L’année 2018 s’est terminée sur une hausse de 10,2% mais sans parvenir à contenir le déficit commercial qui a atteint 204,5 milliards de DH, en progression de 8%. Cela est à mettre en partie sur le compte de la faiblesse de la valeur ajoutée de l’offre exportable à l’exception de quelques secteurs (notamment les phosphates et l’automobile).

Le taux de couverture se redresse de 0,5 point pour s’établir à 57,3%. Les phosphates et dérivés ainsi que l’automobile restent les deux piliers des exportations affichant une croissance à deux chiffres: 17% pour les phosphates et dérivés et 10,7% pour l’automobile. Ces deux secteurs représentent désormais 42,5% des exportations.

En restant sur la trajectoire actuelle et avec la mise en service de l’usine de PSA (d’une capacité de 200.000 véhicules) dans la région de Kénitra, cette proportion sera encore plus importante à moyen terme.

En plus des résultats de l’accélération de sa stratégie de montée en gamme de son portefeuille-produit, le groupe OCP tire profit du redressement des cours internationaux des engrais. Les ventes de phosphates et dérivés se sont établies à 51,7 milliards de DH.

Dans l’automobile, le chiffre d’affaires à l’export atteint 65 milliards de DH dont 34,8 milliards au titre de la construction. Renault Maroc a franchi la barre de 400.000 unités en 2018 faisant de son site industriel de Tanger une plateforme majeure pour le groupe: il représente 10% de sa production mondiale et classé dans le top 5 au niveau du groupe.

Le câblage, un des segments de la filière automobile, est également sur un trend haussier avec plus de 23 milliards de ventes en hausse de 7,9%. Le secteur agricole et l’agroalimentaire «restent des valeurs sûres à l’export. L’activité «agriculture, sylviculture et chasse» augmente de 15% ses ventes. L’agroalimentaire, même s’il a connu un ralentissement de la croissance (1,8% contre 7,6% en 2017), il continue à peser lourd: 32,2 milliards de DH de chiffre d’affaires.

Locomotive historique à l’export, le textile et cuir fait plus que résister. Le secteur enregistre un accroissement de 4,2% de son chiffre d’affaires à l’international. Dans un contexte de la montée en puissance de concurrents de l’Asie du Sud (Bengladesh, Indonésie, Vietnam et Malaisie), cette performance reflète la capacité d’une partie du secteur à se positionner sur des créneaux plus rémunérateurs. Les vêtements confectionnés, les articles de bonneterie ainsi que la chaussure se maintiennent sur un trend haussier.

Les importations, qui marquent une hausse de 9,3%, sont dominées par les acquisitions de matières premières, de biens d’équipement et de produits de consommation. Dans les deux premiers cas, il s’agit d’achats incompressibles qui pèsent sur la balance commerciale.

L’impact du cours du pétrole s’est fait sentir puisque la facture énergétique a grimpé de 18,4%. Les biens d’équipement et les demi-produits sont respectivement sur des hausses de 9,4% et 3,6%. Ils constituent un signe de la dynamique des investissements en particulier pour les grands projets.

Pour les produits finis de consommation, la facture atteint 107,6 milliards de DH en hausse de 7,4%. Elle est marquée en particulier par les approvisionnements en pièces pour voiture de tourisme ainsi que les étoffes de bonneterie.

Sur les investissements directs étrangers (IDE), l’année s’est terminée sur un flux de 33,4 milliards de DH en accroissement de 28,6%. Les recettes MRE sont en baisse de 1,7% alors que les recettes touristiques ont reculé de 0,9%.

Source : leconomiste