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Malgré une série de mesures de relance mises en œuvre par le gouvernement chinois ces derniers mois, allant d’une augmentation des dépenses d’infrastructures aux baisses d’impôts, l’économie du pays ne cesse de perdre de sa vigueur. Les statistiques commerciales, publiées le 14 janvier, sont jugées décevantes et suggèrent une perte de dynamisme plus accrue de l’économie du pays en fin d’année 2018.
L’économie chinoise perd de sa vigueur. Les exportations de l’ex-Empire du Milieu ont accusé un recul de 4,4% sur un an au mois de décembre 2018, soit la plus forte baisse en 2 ans. Ce qui laisse présager une poursuite du ralentissement de son économie en 2019 et une dégradation de la demande mondiale, estime Reuters, suite à la publication des statistiques officielles des échanges extérieurs de la Chine, le lundi 14 janvier. Les importations chinoises ont elles aussi nettement ralenti, à 7,6% en rythme annuel, leur plus forte baisse depuis juillet 2016, alors que les analystes s’attendaient à une progression de 5%. «La croissance des exportations a diminué plus que prévu avec le ralentissement de la demande mondiale et l’impact de l’augmentation des droits de douane américains. La croissance des importations a, elle aussi, fortement baissé en raison d’un ralentissement de la demande intérieure. Nous nous attendons à ce que les deux restent faibles dans les prochains trimestres», souligne Capital Economics dans une note. L’excédent commercial chinois s’est établi à 57,06 milliards de dollars le mois dernier, contre 44,71 milliards de dollars en novembre et alors que les analystes prévoyaient un excédent de 51,53 milliards. L’excédent commercial avec les États-Unis, à l’origine de la guerre commerciale entre les deux pays, s’est réduit, quant à lui, en décembre, à 29,87 milliards de dollars contre 35,54 milliards en novembre. Il a toutefois augmenté de 17,2% sur l’ensemble de l’année 2018, à 323,32 milliards de dollars, son plus haut niveau depuis 2006, selon les calculs de Reuters. Les marchés chinois, et l’ensemble des marchés mondiaux dans la foulée, ont perdu du terrain en réaction aux chiffres inférieurs aux attentes de la balance commerciale, qui soulèvent des craintes d’un ralentissement plus marqué de la croissance mondiale cette année. «La croissance publiée des exportations suggère aussi que la récente hausse du yuan devrait être de courte durée, que Pékin sera peut-être plus encline à trouver un accord commercial avec les États-Unis et que les responsables politiques devront prendre des mesures plus agressives pour stabiliser la croissance du PIB», ont indiqué les analystes de Nomura. Le gouvernement chinois devrait fixer, en mars prochain, un objectif de croissance de 6 à 6,5% du PIB cette année, souligne Reuters, alors que celui de 2018 était de l’ordre de 6,5%.
