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La réduction des risques s’impose parmi les trois défis prioritaires des responsables de la chaîne logistique

Pour se prémunir des aléas sur leur chaîne d’approvisionnement, les entreprises privilégient la remontée d’alertes sur les événements et l’analyse des risques. Mais les systèmes qu’elles utilisent pour échanger et partager les informations avec leurs partenaires montrent certaines limites.

Juste derrière l’amélioration de la performance et la diminution des coûts, la réduction des risques s’impose parmi les trois défis prioritaires des responsables de la chaîne logistique. Dans l’enquête menée par Generix Group, en août et septembre dernier, auprès de 145 entreprises, huit répondants sur dix la considèrent comme un enjeu « majeur » (29,7 %) ou « important » (49,2 %).

Seulement, anticiper les risques, réagir rapidement et minimiser les impacts n’est pas chose facile. Du fait de la mondialisation des échanges, avec des fournisseurs potentiellement très dispersés, et de la multiplicité des parties prenantes (transporteurs, transitaires, ports et aéroports, douanes, etc.), la probabilité de rencontrer des aléas impactant la production, le transport ou le prix augmente. Avec des conséquences immédiate sur la chaîne d’approvisionnement et donc sur la performance de l’entreprise. Selon l’enquête, l’indisponibilité du système d’information constitue le risque le plus impactant, citée par près d’un répondant sur deux (46,4 %).

Dans le top 5 des autres menaces auxquelles elles doivent faire face, les entreprises interrogées placent ensuite la défaillance ponctuelle d’un fournisseur (37,6 %), les pics de volumes imprévus (37,1%), le risque social (24 %) et la défaillance ponctuelle d’un prestataire (19,5 %). A l’autre extrémité, la contrefaçon, le vol ou sabotage de marchandise, et les catastrophes naturelles sont les risques jugés les moins impactants. Comment se protéger ? « Le principe fondamental est d’obtenir une visibilité sur l’ensemble des intervenants, du fournisseur au client final », explique Isabelle Badoc, rappelant que « la faiblesse d’une chaîne dépend de son maillon le plus faible ». De fait, pour se protéger, les entreprises interrogées mentionnent d’abord un levier organisationnel, avec comme objectif de faciliter la collecte et le partage des bonnes informations. Elles privilégient pour cela les systèmes de remontées de données et d’alertes sur les événements, en interne (64,6 % de citations) mais aussi avec les partenaires externes (31,3 %). Sur ce point, la marge de manoeuvre reste importante puisque environ la moité des répondants reconnaît avoir actuellement une visibilité nulle ou très limitée sur les aléas de la chaîne logistique au niveau de leurs transporteurs (46 %), de leur fournisseurs (48,7 %) ou de leurs transitaires (58,2 %). Les autres leviers pour se protéger seraient d’ordre managérial, en commençant par une analyse des risques opérationnels (39,4 % de citations), puis la mise en place de processus de gestion de crise efficients (38,4 %) et l’élaboration d’un plan de continuité d’activités (28,3 %)