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Infrastructure portuaire: Le Maroc installe des écosystèmes logistiques régionaux

Pour booster les échanges et la connectivité avec l’Afrique, le département d’Aziz Rabbah entend aller vers un modèle d’écosystèmes logistiques régionaux. L’objectif est de permettre au hub marocain de s’installer dans une démarche inclusive avec les partenaires africains.

L’industrie portuaire est passée sous la loupe des professionnels du secteur dans le cadre de la seconde conférence Port Finance International qui a démarré ce mercredi à Casablanca.

L’objectif de cette rencontre est d’explorer les ports de la région, les infrastructures de transport et logistique et mettre l’accent sur la facilitation des échanges et la compétitivité logistique.

Les professionnels du secteur insistent sur l’exploitation de la position géographique unique du Maroc, mais également sa position financière, industrielle et politique. La volonté de faire du Maroc un hub méditerranéen reliant l’Afrique à l’Europe a particulièrement retenu l’attention des responsables présents. «Les échanges avec l’Afrique demeurent malheureusement en deçà des ambitions de notre pays», regrette Nadia Laraki, directrice générale de l’ANP.

À ce jour, les échanges sont évalués à environ 3 milliards de dollars. Ils restent peu diversifiés tant en terme de partenaires qu’en terme d’échanges de marchandises. Ils portent essentiellement sur des produits énergétiques et alimentaires.

Connectivité avec l’Afrique

Pour y remédier, le Maroc a procédé à la conclusion de plusieurs conventions commerciales et tarifaires. «Plus de 300 accords tous secteurs confondus avec pas moins de 25 dans le secteur portuaire», rappelle Laraki. L’objectif étant d’améliorer la connectivité avec les pays d’Afrique.

À ce titre, le port de Tanger-Med constitue d’ores et déjà un pôle incontournable reliant le Maroc à plus de 161 ports africains auprès d’une soixantaine de pays. Il s’agit aujourd’hui de renforcer cette dynamique à travers la mise en place de nouveaux ports dans le cadre de la stratégie portuaire 2030. Parmi ces nouvelles infrastructures, le port Tanger-Med 2 et Nador West Med retiennent particulièrement l’attention en s’inscrivant dans la logique de hub vers les pays africains.

Le département de l’Équipement et du transport entend d’ailleurs mettre l’accent sur la création d’écosystèmes logistiques régionaux. La question sera largement débattue dans le cadre du prochain congrès africain du transport et de la logistique prévu durant le mois de novembre prochain à Rabat. «L’objectif est de promouvoir des modèles économiques de co-développement interafricain et favoriser une croissance inclusive», souligne la directrice de l’ANP.

Compétitivité de chaînes logistiques

L’accent devrait également être mis sur l’impact des réformes institutionnelles et sur l’intégration et la compétitivité de chaînes logistiques. À ce titre, le Maroc a franchi plusieurs étapes depuis l’intégration du modèle «Landlord port» ou port propriétaire. «L’intégration de ce modèle a permis de créer d’importantes opportunités et d’améliorer le système de gestion et d’exploitation des ports marocains, notamment à travers l’émergence d’une nouvelle dynamique de PPP dans la réalisation des projets portuaires».

Pour rappel, ce modèle acte le passage d’un modèle portuaire à tonalité publique (propriété, gestion, exploitation) à un modèle où l’autorité portuaire n’est plus que propriétaire de l’infrastructure et des terrains loués à des opérateurs, qui exploitent les terminaux et en financent l’équipement.

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