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La RAM presse l’Etat de lui verser les subventions pour éponger le déficit des lignes intérieures

Une convention globale devrait être signée incessamment avec la Direction des collectivités locales. Le montant des subventions est arrêté à 163.5 MDH par an jusqu’en 2016. Plusieurs destinations seront soutenues, dont Ouarzazate qui souffre depuis plusieurs années d’enclavement.

Royal Air Maroc s’apprête à conclure avec le gouvernement plusieurs conventions pour développer le réseau aérien domestique en impliquant différentes régions du Royaume disposant d’un aéroport ou plus. La convention globale qui doit être signée avec la Direction générale des collectivités locales (DGCL) du ministère de l’intérieur est prête. Les montants des subventions que les régions cibles doivent verser à la compagnie aérienne sont aussi arrêtés.

Il s’agit d’une dizaine de régions et de destinations touristiques dont certaines sont réellement enclavées et d’autres dont l’augmentation des dessertes à des tarifs raisonnables, supportables pour les clients nationaux, est dictée par leur vocation de destination touristique. Il faut savoir que le contrat programme signé par le gouvernement et la RAM pour la période 2011-2016 prévoyait déjà le versement d’une subvention de 145 MDH par an durant ladite période, mais en raison du retard constaté dans la mise en place des nouvelles institutions régionales prévues dans le cadre de la régionalisation avancée, la compagnie n’a pas pu profiter de ces subventions, même si elle est obligée de continuer à assurer les dessertes prévues mais à des prix qui ne sont hélas pas toujours à la portée des clients qui empruntent ces lignes non rentables.

Ne voyant rien venir, les responsables de la compagnie aérienne nationale ont pris l’initiative en juillet 2012 de proposer à la DGCL de signer cette convention globale pour faire avancer le chantier sans attendre, idée que cette dernière a partagée en validant les montants des subventions pour chaque région et même en les actualisant en prenant en compte la hausse du baril de pétrole sur la base du prix réel du carburant estimé pour l’année 2012 à 110 dollars en moyenne. Ce qui a donné un montant révisé de la subvention globale autour de 163,5 MDH à partir de l’exercice en cours jusqu’en 2016.

Casablanca-Errachidia et Casablanca-Al Hoceima ne bénéficient pas pour l’instant du soutien

De cette enveloppe, 32,6 MDH reviendront à Souss-Massa-Draâ, dont 23,8 millions pour Agadir et 8,8 millions pour Ouarzazate, deux destinations touristiques qui ont besoin de plus de dessertes aériennes pour répondre à l’offre hôtelière existante. En effet, si Agadir a vu avec la crise nombre de ses dessertes aériennes, assurées par la compagnie nationale ou par d’autres compagnies, supprimées, Ouarzazate végète depuis plusieurs années en raison de son enclavement. L’on sait à ce sujet qu’un travail est en train d’être effectué au sein du ministère du tourisme pour essayer de redonner à cette destination son éclat d’antan. Dès lors, la densification des dessertes aériennes vers la ville ne peut être que la bienvenue, notamment pour ce qui est de la prolongation des dessertes internationales vers cette destination. Cette hypothèse est aussi valable pour la région de l’Oriental dont la quote-part pour la subvention du réseau domestique s’élèvera autour de 34,2 MDH (23,5 millions pour l’aéroport d’Oujda et 10,6 millions pour celui de Nador).

De leur côté, les vols vers Marrakech seront subventionnés à hauteur de 16,6 MDH. Fès bénéficiera d’un montant annuel de près de 1,9 million et Tanger recevra 6,7 millions. Les provinces du Sud ne sont pas en reste : la région de Guelmim-Tan Tan verra ses vols subventionnés à hauteur de 10,9 MDH, Laâyoune pour 22,5 millions et Dakhla pour 39 millions. On ne sait pas pour quelles raisons, mais certaines routes comme Casablanca-Errachidia ou Casablanca-Al Hoceima ne bénéficient pas du soutien, du moins pour l’instant.

Il faut rappeler que le Maroc a toujours essayé de maintenir tant bien que mal un réseau domestique, assuré d’abord par une filiale de la RAM, «Royal Air Inter» créée au début des années 1970. Le déficit des lignes intérieures était alors épongé par les lignes internationales de la compagnie nationale qui jouissait d’un monopole quasi total jusqu’à la crise pétrolière de 1979 qui a mis fin à cette expérience. En 1996, c’était au tour de Régional Air Lines de prendre la relève pour assurer les dessertes intérieures, mais l’expérience n’a pas duré plus de trois ans. Enfin, la RAM est revenue à la rescousse en créant RAM express en juin 2009 suite à l’abandon de Régional Air Lines.

 

 

Source : La vie éco

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