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Libéralisation de l’aérien : un bilan globalement positif

>> Entre 2002 et 2008, le nombre de compagnies desservant le Maroc a doublé,
passant de 22 à 44 >> 2006 a été l’année clé dans le secteur aérien avec la
signature avec l’Europe des accords de l’Open Sky.

15,6 millions de passagers aériens internationaux par an et 1 300 fréquences hebdomadaires de vols internationaux : tels étaient les deux principaux objectifs affichés par la politique d’Open Sky conclu en 2006 entre le Maroc et l’Union Européenne.

Résultat : de janvier à novembre 2009, 11 millions de passagers internationaux ont atterri au Maroc. A la même période en 2008, ils étaient 10,6 millions. Sur l’ensemble de l’année 2008, 10,9 millions de passagers internationaux ont atterri au Maroc et une fréquence de 989 vols internationaux hebdomadaires pour l’été 2008 et 1002 pour l’hiver 2008/2009 a été observée. Quatre ans après la signature de l’accord global aérien de ciel ouvert dit «Open Sky» -précédé en 2004 par le début du processus de libéralisation du ciel- les résultats sont là pour affirmer que le trafic aérien marocain a connu une belle envolée, bien qu’elle figure légèrement en deçà des objectifs de départ.La signature de l’accord «Open Sky» du Maroc avec l’UE a été le premier du genre conclu avec un pays non européen.

Ses objectifs : supprimer toutes les entraves aux liaisons aériennes entre les pays de l’UE et le Maroc, ce qui permet à toute compagnie aérienne de voler vers n’importe quel aéroport marocain au départ de n’importe quelle ville européenne et réciproquement. Il prévoit également un rapprochement du cadre réglementaire marocain avec les règles européennes en matière de sécurité, de sûreté de l’aviation civile et de navigation aérienne. L’adoption de mesures incitatives telles que la mise en place d’une nouvelle tarification en matière de taxes aéroportuaires ou encore l’encouragement de la baisse des coûts de taxes au sol (handling) complète la politique de libéralisation.

La mise en place d’une politique de libéralisation du transport aérien et d’ouverture cadrée du ciel marocain devenait donc une priorité du programme Vision 2010.

2007 : révolution aérienne du ciel marocain

Entre 2003 et 2007, le trafic aérien international vers leMaroc réalise un bond spectaculaire et augmente de 18 points en quatre ans. En 2008, la crise mondiale du secteur aérien ne semble pas toucher leMaroc avec une progression de 8,5% du trafic aérien international.

L’année 2007 marque la première année du Full Open Sky dans le pays, le trafic aérien international a augmenté d’une manière très importante entre 2003 et 2007 (+18% en moyenne) et les fréquences hebdomadaires ont connu une progression fulgurante.

En 2008 : en dépit d’une conjoncture défavorable pour le développement du secteur aérien au niveau mondial, le Maroc a enregistré une augmentation du trafic aérien international de l’ordre de 8,5%.Une part très importante revient aux compagnies low cost qui ont permis la desserte aérienne du Maroc à partir de plusieurs pays jusque-là insuffisamment desservis, de booster la capacité et de stimuler la concurrence des compagnies classiques. Ces derniers ont réagi par une révision de leur offre : «Royal Air Maroc a résisté et s’est développée, passant d’une flotte d’une trentaine d’avions en 2005 à 52 aujourd’hui.

Sa part de marché est restée quasiment stable malgré l’arrivée d’un grand nombre de concurrents». En effet, parmi les offres récentes développées par la RAM pour les clients, des réductions tarifaires et le lancement de nouveaux produits sur les lignes intérieures sont apparues, comme les tarifs week-end, ou encore les vols Casa-Dakhla à 900 DH, Casa-Oujda à 800 DH et Casa-Agadir à 490 DH. Pour finir, l’avis de François Bacchetta, directeur général d’Easyjet pour l’Europe du sud sur la libéralisation du ciel : «Les bénéfices de l’ouverture du ciel marocain ont été immenses : en l’espace de trois années, nous sommes passés de rien du tout à 130 vols par semaine».

Un effet pervers cependant qui vient nuancer les retombées positives de l’ouverture du secteur à la concurrence : l’explosion des compagnies low cost ont contribué à réduire la durée des séjours et privilégient la vente sur internet au détriment des tour-opérateurs.

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