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Maroc-Arabie Saoudite Volonté commune de renforcer les échanges commerciaux

Le Maroc et l’Arabie Saoudite veulent renforcer davantage leurs relations économiques. Cette volonté a été clairement affichée lors du dernier conseil d’affaires maroco-saoudien tenu lundi dernier à Rabat. S’exprimant à cette occasion le ministre du Commerce extérieur, Abdellatif Maazouz, a souligné que les rapports économiques restent en deçà des attentes exprimées et ne se hissent pas au niveau des excellentes relations d’amitié qui lient les deux pays. «Les deux Royaumes ont toujours partagé des liens privilégiés. Il est donc temps de développer davantage les partenariats économiques», estime-t-il.

En effet, si les échanges commerciaux ont connu une hausse considérable jusqu’en 2008 (le volume des échanges a atteint 23 milliards de dirhams au lieu de 7 milliards de dirhams en 2000), ce montant est resté insuffisant eu égard aux attentes formulées de part et d’autre. Conscient de cette situation, le ministre du Commerce extérieur a effectué une visite en Arabie Saoudite en 2009 en compagnie d’une délégation importante d’hommes d’affaires marocains travaillant dans différents secteurs, notamment le textile, l’automobile, l’agro-alimentaire et l’électricité. Le but était de stimuler les investissements saoudiens et de faire connaître les opportunités présentes au Maroc. «Je suis convaincu que nous pourrons surmonter les différentes difficultés qui entravent le développement des échanges commerciaux entre les deux pays. Dans ce sens, j’appelle nos confrères saoudiens œuvrant dans le secteur public et privé à travailler de concert afin de trouver des solutions concrètes qui prennent en considération les intérêts communs afin de revisiter et actualiser les listes des produits rentrant dans le cadre de la convention générale signée en 1966», indique M. Maazouz.

Le ministre a saisi, par ailleurs, cette rencontre pour présenter les différentes opportunités d’investissements disponibles au Maroc, notamment dans les secteurs classiques comme celui du textile, des industries agro-alimentaires, de la pêche maritime, du tourisme et de l’habitat, ou encore des secteurs vitaux pour le développement économique comme les télécommunications, les technologies d’information et l’automobile.

«Nous invitons les hommes d’affaires saoudiens à venir investir dans leur second pays le Maroc que ce soit dans les grands chantiers lancés dernièrement ou encore dans les plans sectoriels engagés par le Royaume, notamment le plan Maroc vert, le plan Emergence ou encore le plan Azur», ajoute le ministre. Le responsable gouvernemental a appelé dans ce sens les différents intervenants à accélérer la signature de la convention relative à l’interdiction du double paiement fiscal. Selon ce responsable, la réussite des relations de partenariats économiques entre les deux pays reste tributaire de la signature de cet accord, de nature à préparer le climat d’investissement adéquat pour les deux parties.
Mohammed Horani, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a estimé, pour sa part, que le niveau des rapports commerciaux et d’investissements est loin de répondre aux aspirations. Chiffres à l’appui, le Maroc n’a pu exporter au Royaume saoudien qu’un volume de 234 millions de dirhams en 2009, alors qu’il a importé des produits estimés à 11,5 milliards de dirhams au cours de la même année.

Pourtant, le pays a affiché depuis les années 80 une politique d’ouverture sur le monde. Politique qui s’est traduite par l’élaboration de nombreuses stratégies, notamment le programme Maroc numérique, le plan des énergies renouvelables, le plan Azur, le plan Maroc vert. Ces différentes stratégies ont été consolidées, d’après le même responsable, par la signature de plusieurs accords d’échanges économiques avec l’Union européenne et les Etats-Unies et l’obtention du Maroc du Statut avancé. Des propos appuyés par le ministre du Commerce, de l’industrie et des nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami. D’après ce responsable, le Maroc a parcouru un long chemin en matière de protection des investissements. Dans ce sens, le pays a procédé à la signature de 70 accords. Ces mesures ont confirmé le choix stratégique du Royaume d’ouverture sur l’économie mondiale. « Ces efforts ont été récompensés par l’obtention du Statut avancé. Ce qui signifie l’alignement des législations marocaines aux normes et standards internationaux soit plus d’ouverture et un climat plus favorable pour accueillir davantage d’investissements», a-t-il affirmé.
Pour sa part, le président de la délégation saoudienne au Maroc, Adil Kaaki, a appelé les différents intervenants à saisir cette rencontre afin de déterminer les moyens nécessaires pour renforcer les relations économiques entre les deux pays et satisfaire les attentes formulées par les deux pays..

Le matin 08/02/2011

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