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Transport ferroviaire ONCF : de la voiture en bois au TGV

L’Office national des chemins de fer célèbre cette année son 50e anniversaire qui coïncide avec le centenaire des chemins de fer au Maroc.

L’ONCF a fait du chemin pour s’imposer aujourd’hui comme un intervenant de premier plan dans le transport aussi bien de voyageurs que de marchandises.

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a 50 ans. Et pas question de laisser passer cette occasion sans la fêter comme il se doit. D’autant plus que cet anniversaire en cache un autre, en l’occurrence le centenaire des chemins de fer au Maroc. Pour ce faire, l’ONCF a prévu tout un programme qu’il a déjà commencé à dérouler depuis jeudi dernier et qui s’étalera jusqu’à fin janvier prochain. Une occasion pour les responsables de l’Office de revenir sur la riche histoire de l’entreprise publique qui a vu le jour en 1963 pour se substituer aux sociétés concessionnaires opérant alors dans le secteur et signant, par là, la marocanisation de l’institution ferroviaire, suite à l’indépendance du Maroc.

Cette occasion est d’autant plus importante, d’après le top management de l’Office, «qu’elle intervient à la veille d’une nouvelle ère que l’ONCF s’apprête à entamer en mettant sur les rails le premier Train à grande vitesse sur le continent africain et dans le monde arabe». Si le rail au Maroc remonte à 100 ans à peu près, avec la naissance de la première ligne de chemin de fer, qui reliait les villes de Casablanca et Berrechid et servait au ravitaillement des troupes militaires à l’époque du protectorat, c’est surtout la création de l’ONCF 50 ans plus tard qui est le premier vrai jalon de l’histoire du secteur ferroviaire au Maroc. Depuis lors, l’Office a fait du chemin pour s’imposer aujourd’hui comme un intervenant de premier plan dans le transport aussi bien de voyageurs que de marchandises. «De la célèbre voiture en bois, dite “classe économique”, des années 70 aux rames automotrices duplex assurant aujourd’hui la desserte cadencée Casablanca-Rabat ; des gares classiques, simples points de transit entre la ville et le train, aux complexes ferroviaires multi services de Marrakech, Fès, Tanger… ; des gares de fret encombrant les centres-villes aux plateformes logistiques modernes et connectées aux pôles économiques stratégiques de Tanger Med, Casablanca», l’évolution de l’Office est bien évidente, ont souligné les responsables de l’ONCF.

Six périodes ont ainsi «différemment marqué la vie des Chemins de fer au Maroc», ont-ils rappelé. Au cours de la période 1963-1987, «la configuration du réseau ferroviaire est restée pratiquement telle qu’elle a été héritée du protectorat» et de faibles investissements ont été réalisés. Ils se limitaient à la réhabilitation de l’appareil de production, avec de mineurs projets de développement. L’ONCF a commencé, à partir de 1988, à connaître de sérieuses difficultés financières ayant pesé lourdement sur ses équilibres lorsque l’État a décidé de réduire sa subvention de 75%, dans le cadre de la rationalisation de la gestion des entreprises publiques. Ce qui a nécessité un important chantier d’assainissement et de redressement de la situation de l’entreprise durant la période 1995-2001, s’étant traduit par un contrat-programme conclu pour la période 1996-2000. Depuis 2002 jusqu’en 2005, l’Office «a œuvré pour sortir d’une logique de restructuration, en se basant sur les orientations fixées dans son projet d’entreprise à l’horizon 2010». Ces phases d’assainissement et d’affirmation des performances achevées, l’ONCF s’est engagée au cours de la période 2005-2009 dans «une logique de développement soutenu et continu». Objectif : doubler ses résultats commerciaux par rapport au niveau atteint en 2003. Ce qui devait se concrétiser par la réalisation, en 2010, d’un trafic de 30 millions de voyageurs, 10 millions de fret et 30 millions de phosphates. Un important programme d’investissement a ainsi été arrêté, dont l’enveloppe globale avoisine 18 milliards de DH. Vient enfin le nouveau cycle de développement 2010-2015, marqué notamment par le lancement du projet du TGV, en plus d’autres projets structurants. Il s’agit notamment, précise l’ONCF, de l’amélioration de la qualité de l’offre commerciale et du positionnement du rail sur le marché national des transports. Pour mettre en œuvre ce plan de développement, l’ONCF a engagé un programme d’investissement qui s’élève à 33 milliards de DH.

 

Source : Le Matin

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